La particule “zine” de “magazine” est utilisé dans le monde de la photo pour désigner des séries de clichés imprimés sur un support papier, sous la forme d’un catalogue ou d’un mini-livre. Depuis quelques années, ce support refait son apparition et les connaisseurs se montrent enthousiastes sur la toile. Il permet de retrouver cet aspect matériel délaissé à l’ère du numérique.
Les passionnés peuvent tenir entre leurs mains des travaux sur un support physique pour mieux s’imprégner du caractère artistique des photographies, et ressentir une amplitude émotionnelle, plus difficile à prendre en compte à l’écran.
La photo imprimée revient donc à la mode et donne l’occasion aux photographes de faire connaître leur travail aux yeux du grand public.
Chemin artistique emprunté
Le zine est en soi, un recueil photographique qui se présente comme une oeuvre artistique. Il est conçu à partir d”une série de photos axées autour d’un thème central, laissant ainsi supposer les influences du photographe ainsi que ses centres d’intérêt.
Lucas Hüsgen organise son cahier photographique Biotoop Bahnhof autour du thème ferroviaire : gares, et lignes de chemins de fer allemandes y sont exposées.
Un Dia en Barcelona de Quentin Cherrier et America’s Playground de Willem Verbeeck sont eux, davantage tournés vers la photographie de rue en milieu urbain.
Paramètres à considérer pour créer son propre zine
Réaliser son propre zine implique de rester créatif sur le ton donné aux images, tout en harmonisant leur agencement. Chaque détail de présentation compte : le format du zine, la taille des clichés, la qualité du papier utilisé, le sujet développé, le choix de la police pour affirmer son univers … Dans son processus créatif, Willem Verbeeck a même intégré des pages dépliantes pour apporter une dimension originale à son zine America’s Playground, ce qui montre qu’il est important de rester inventif pour proposer un travail qui se démarque.